Suivre une formation en alternance, c’est partager son temps entre votre centre de formation et l’entreprise qui vous accueille. De bac à bac +8, les métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’événementiel y sont ouverts. L’alternance se présente alors sous la forme de contrat d’apprentissage, de professionnalisation ou parfois de stage. Ainsi au 30 décembre 2019, ces secteurs accueillent 16 438 jeunes en contrat professionnel et 13 482 en contrat d’apprentissage*. Pour ces candidats, c’est bien souvent l’occasion d’acquérir une expérience professionnelle significative pour intégrer plus facilement le marché de l’emploi, mais aussi d’étudier tout en étant rémunéré. Pour s’orienter au mieux, il est important de distinguer les diverses voies de l’alternance.

L’alternance donne le choix entre deux types de contrat, chacun présentant ses spécificités et ses atouts.

Le contrat d’apprentissage donne accès à un diplôme d’État ou à un titre à finalité professionnelle. Il est destiné aux jeunes âgés de 16 à 29 ans inclus. Toutefois, certains publics y ont accès au-delà de 29 ans révolus : les travailleurs en situation de handicap, les sportifs de haut niveau, les personnes ayant un projet de création ou de reprise d’entreprise et les apprentis préparant un diplôme ou un titre supérieur à celui obtenu.

De même, les jeunes en fin de troisième, s’ils ont 15 ans révolus, peuvent s’inscrire en apprentissage, sous statut scolaire, dans un lycée professionnel ou dans un centre de formation d'apprentis (CFA).

Le contrat d’apprentissage dure entre 6 mois et 3 ans, et comprend 25 % du temps en formation. La rémunération dépend de l’âge et progresse chaque année du contrat. Elle varie ainsi entre 27 % et 67 % du Smic jusqu’à 20 ans et entre 53 % et 100 % du salaire minimum conventionnel de l’emploi occupé à partir de 21 ans. Parmi les autres avantages de ce contrat en alternance, l’aide au permis de conduire B pour les apprentis majeurs.

Quant au contrat de professionnalisation, il permet d’obtenir une qualification professionnelle reconnue (diplôme ou titre professionnel) ou un certificat de qualification professionnelle (CQP). Il s’adresse :

• aux jeunes âgés de 16 à 25 ans ;
• aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus ;
• aux bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ;
• aux personnes bénéficiant d’un contrat unique d’insertion (CUI).     

Sa durée s’étend entre six mois et un an mais peut aller jusqu’à trois ans. La partie théorique représente 15 % à 25 % de la durée du contrat de professionnalisation. La rémunération varie en fonction de la formation initiale et de l’âge de l’alternant. Pour les jeunes de moins de 21 ans ayant un niveau scolaire inférieur au bac, elle est d’au moins 55 % du Smic. Elle passe au moins au Smic ou à 85 % de la rémunération minimale conventionnelle ordinaire à partir de 26 ans.

Avec la loi du 5 septembre 2018, l’alternance a évolué. Désormais, elle n’est plus réservée aux étudiants et s’adresse à un public élargi. Elle offre une meilleure rémunération aux étudiants, assouplit les conditions de rupture de contrat, favorise la mobilité internationale...

Les salariés en CDI, faiblement qualifiés, peuvent quant à eux recourir au dispositif de promotion ou de reconversion par alternance (Pro-A) pour évoluer, se maintenir dans leur emploi ou changer de voie. Ce dispositif se calque sur le fonctionnement du contrat de professionnalisation.

*Source : chiffres du ministère du Travail et du ? Fonds d'assurance formation ingénierie étude et conseil (Fafiec) repris par l’Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’évènement.