L’alternance, le plus court chemin vers les métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil ou de l’événementiel ?
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L’alternance, indispensable pour trouver un emploi ? Les chiffres et les témoignages des professionnels recrutant des alternants poussent à le croire. Qu’en est-il des secteurs du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’événementiel ? Réponses dans cet article illustré de 2 témoignages.
Alternance dans le numérique, l’ingénierie, le conseil ou l’événementiel : Quelques chiffres importants
L’alternance a le vent en poupe : tous secteurs et tous niveaux de diplôme confondus recrutent de plus en plus sous cette forme. Une progression d’autant plus nette si l’on se concentre sur le numérique, l’ingénierie, le conseil et l’événementiel : les recrutements d’alternants sont passés de 29 087 apprentis en 2020, à 47 350 en 2021*.
La répartition des alternants par région
La région Île-de-France est le principal pôle d’activités pour l’ensemble des secteurs à la recherche d’alternants : 43% des apprentis et 36% des personnes en contrats de professionnalisation travaillent dans cette région. En deuxième position, l’Auvergne-Rhône-Alpes emploie 11% des apprentis et 10% des personnes en contrats de professionnalisation.
Les filières les plus en demande d’alternants
Le numérique arrive en tête, quel que soit le type de contrat : les jeunes ont bien compris la progression des besoins dans cette filière ! À titre d’illustration, le domaine « Informatique, traitement de l’information, réseaux de transmission des données » regroupe 32% des contrats de professionnalisation du secteur du conseil.
La répartition hommes/femmes parmi les alternants
En termes de parité, l’alternance s’en sort bien dans tous les secteurs : parmi les apprentis, 49% sont des filles et 51% sont des garçons. L’écart s’étend un peu plus en contrat de professionnalisation, avec 47% de filles et 53% de garçons.
L’âge moyen des alternants du secteur
La grande majorité est âgée de 21 à 25 ans en moyenne, quel que soit le secteur. Mais les tranches d’âge diffèrent d’un contrat à l’autre : 28% des apprentis sont âgés de 18 à 20 ans et 23% des contrats de professionnalisation concernent des alternants dont l’âge se situe entre 30 et 44 ans.
Les perspectives d’embauche d’alternants
D’après les chiffres nationaux, six jeunes sur dix sont recrutés à l’issue de leur alternance en apprentissage. Les taux de recrutement s’avèrent particulièrement élevés dans l’ingénierie : 69% des apprentis travaillant dans l’énergie et la chimie en particulier, sont recrutés au bout de six mois, en moyenne**.
L’alternance est-elle bien perçue par les professionnels ?
Quel que soit leur secteur, les professionnels voient l’alternance d’un (très) bon œil et sont unanimes concernant ses atouts. Acquisition d’expérience et donc d’employabilité, apprentissage d’un métier alliant théorie et pratique sont les principaux bienfaits énumérés par les professionnels interrogés. « L’alternance permet également aux étudiants d’acquérir une certaine maturité professionnelle qui leur est bénéfique pour prendre ensuite plus sereinement leurs fonctions dans leur premier emploi », ajoute Auriane Lantez, responsable développement RH au sein d’une entreprise de l’événementiel. « Lorsque je recrute un alternant, j’envisage toujours le fait qu’il continue par la suite en CDI, à nos côtés : un gain de temps précieux pour notre activité, puisqu’il aura appris son métier pendant 12 mois auparavant ! », souligne Nicolas Jaubertou, dirigeant d’une start-up du numérique. Du côté des professionnels, l’alternance est donc validée à 100%... et recherchée !
L'apprentissage en alternance convient-il à tous les métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil ou de l’événementiel ?
Oui, pour la grande majorité d’entre eux. Mais il arrive que certains métiers, en particulier les plus récents, ne possèdent pas encore de diplôme d’État, de titre à finalité professionnelle, de qualification professionnelle reconnue ou de certificat de qualification professionnelle (CQP). Dans cette situation, il est légalement impossible d’établir un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. En revanche, il est possible d’établir un stage : un contrat tout aussi formateur et valorisant que les deux précédents et qui peut également diriger vers l’emploi !
* Opiiec
** Ministère du travail, du plein emploi et de l’insertion
Source supplémentaire : « Bilan activité alternance 2021 », Atlas.