L'apprentissage est une formation professionnelle en alternance, méthodique et complète, dispensée d'une part dans l'entreprise et d'autre part dans un centre de formation pour apprentis.

L'apprentissage, c'est apprendre autrement en étant rémunéré. Une bonne manière de réussir sa vie professionnelle.

Découvrez le témoignage vidéo de Cyril Gernez, Maître d'apprentissage :

Militant de l’apprentissage, Cyril Gernez aurait aimé suivre des études en alternance. Mais à sa sortie d‘IUT, à la fin des années 1990, le cursus d’ingénieur généraliste en environnement qu’il intègre au sein de l’Institut supérieur d’agriculture (ISA) de Lille n’existe qu’en formation classique. « J’aurais aimé pouvoir faire ce choix, se souvient-il, je sentais déjà qu’il y avait un fossé énorme entre ce qu’on apprend à l’école et le monde du travail. Pour compenser, j’ai choisi les filières les plus professionnalisantes, avec le plus de stages possible. » C’est ainsi, sur le terrain, qu’il a découvert le monde de l’eau et de l’assainissement, dont il a fait sa spécialité.

Convaincu des atouts de la formule, vue du côté des apprentis, il l’a juge aussi très favorable à l’entreprise. A tel point que Cyril Gernez s’est toujours entouré d’apprentis, lorsqu’il était salarié dans la région de Chartres et depuis qu’il est revenu dans son nord natal pour y créer, en 2006, Geodiagnostic, un bureau d’études spécialisé en ingénierie de l’environnement. « L’alternance permet de former les jeunes aux méthodes internes de travail, pour qu’ils soient ensuite opérationnels au moment de l’embauche, plaide-t-il en bon recruteur. Car, quand je prends un apprenti, il y a de ma part une promesse de CDI à la fin, si tout se passe bien. »

Enfin, au-delà de ces avantages réciproques très concrets, c’est surtout l’état d’esprit de l’apprentissage qui séduit ce dirigeant à la fibre humaniste : « Comme maître d’apprentissage, j’ai la fierté de pouvoir accompagner un jeune dans le développement et la construction de son projet professionnel. » Au plaisir de transmettre qui compte beaucoup pour ce quarantenaire qui donne quelques heures de cours à l’ISA, s’ajoute le goût de la rencontre qui explique son engagement bénévole au sein de CINOV Hauts-de-France ou encore son investissement, comme sponsor, dans le milieu sportif, aux côtés d’autres acteurs économiques locaux.

Avec eux il échange et prône, en tant que membre du Centre des jeunes dirigeants, une vision différente de l’entreprenariat. Chef d’entreprise depuis plus de dix ans, il a toujours veillé à placer ses collaborateurs « au cœur du réacteur », image-t-il. Pour cela il leur propose régulièrement des formations, les responsabilise et tente d’organiser sa structure (5 personnes) pour lui être le moins indispensable possible. L’expérience lui a déjà prouvé qu’il faut éviter que tout repose sur un homme clé : « En 2018, j’ai voulu un peu lever le pied, pour me consacrer à ma famille, confie-t-il. Je me suis posé pas mal de questions sur ce que je voulais faire… c’est peut-être ce qui explique qu’on a connu quelques difficultés. »

Alors que les perspectives sont meilleures aujourd’hui pour Géodiagnostic, son fondateur souhaite trouver les leviers qui assureront la pérennité du bureau d’études indépendamment de son investissement personnel. Une bonne gestion des ressources humaines – via notamment le recrutement d’apprentis motivés – fait sans doute partie de ces leviers.