La crise de la proximité physique et de son corollaire, la rencontre humaine, aura marqué au fer rouge l’année 2020, mettant à terre momentanément ou durablement certains modèles et pratiques, certitudes et croyances, convictions et habitudes.

Parmi les secteurs les plus heurtés figure celui de l’événement, auquel rien n’aura été épargné. Passée la violence du choc et forcée par le sort, la filière aura tenté, autant qu’elle le pouvait au cœur de la catastrophe, d’explorer de nouvelles pistes pour continuer de faire ce qu’elle sait faire de mieux : mettre en relation des individus et écosystèmes pour qu’ils atteignent leurs objectifs. Ici la digitalisation partielle ou totale, ici des stratégies de contenu augmentées, formats événementiels expérimentaux, rapprochements inédits d’acteurs, mises en place de nouveaux services ; là des réflexions sur les modèles économiques hybrides à bâtir. Partout le même questionnement : à quoi ressembleront les événements, et donc la filière et ses métiers, à l’avenir ?

Dans ce tohu-bohu incessant, la plateforme prospective qu’est L’Innovatoire n’aura cessé et continue de faire ce pour quoi elle a été créée : tenter de capter les signaux du marché au-delà de l’actualité, interroger le présent avec du contenu prospectif, faire un pas-de-côté intellectuel pour régénérer une pensée, se faire le relai des initiatives expérimentées. En définitive, ouvrir des horizons par et pour ceux qui mettent la prospective au cœur de leur refondation.

Dans ce contexte, en parallèle des parutions mensuelles qui rythment la vie du site internet, le thème de notre Revue Annuelle# 2021, que nous vous invitons à télécharger ici, est apparu évident : s’interroger sur la force créative et créatrice des événements, persuadé que tout ce qui stimule, intrigue, agite intérieurement et anime extérieurement restera une constante dans l’aspiration à la rencontre humaine.

 par Anthony Fauré – Directeur Marketing et Innovation d’Unimev - Rédacteur en chef de l’Innovatoire