Si ces établissements forment à des domaines rattachés aux sciences, les spécialisations diffèrent d’une école à l’autre. Biotechnologies, construction et informatique en sont les principales. Les enseignements scientifiques y sont bien sûr, majoritaires : mathématiques, physique, sciences de l’ingénieur, informatique... Chimie, énergie, sciences du vivant ou mécanique en fonction de la spécialité de l’école.



Des cours de management (droit, économie, gestion, marketing) s’y ajoutent pour préparer votre enfant au monde de l’entreprise et aux responsabilités managériales qui l’attendent. Les langues vivantes sont également incontournables, en particulier l’anglais.



La spécialité choisie est présente dès le départ ou débute en deuxième ou troisième année, selon l’établissement.

Qui dit écoles d’ingénieurs, dit sélection… déclinée en diverses modalités en fonction du parcours de votre enfant et des procédures de l’école. Une première phase d’admissibilité permet aux écoles d’étudier les dossiers des candidats. Certaines d’entre elles organisent de premières épreuves écrites. Les candidats sélectionnés sont alors admissibles aux concours.

Les concours

Épreuves orales, écrites ou pratiques… Tout est possible et cela dépend des écoles. Plusieurs seront nécessaires avant qu’elles ne puissent établir leur classement : en fonction de son rang, de ses vœux et du nombre de places offertes, votre enfant se verra proposer une ou plusieurs places, s’il a particulièrement brillé. Plusieurs écoles organisent des concours communs. Pratique : un seul dossier d’inscription pour plusieurs écoles et donc des frais de concours limités.

Les admissions parallèles

Elles sont accessibles aux étudiants ayant validé un DUT, un BTS, un bachelor, une licence ou un master et se basent sur le dossier scolaire du candidat ainsi que sur ses résultats aux épreuves écrites et orales qui ont généralement lieu entre avril et juillet. 

Si 5 ans d’études sont nécessaires pour obtenir un diplôme d’ingénieur, il n’est pas nécessaire de passer tout son cursus en école. En effet, elle peut être intégrée à différents moments, à commencer par le post-bac : si votre enfant a suivi un cursus général avec des options scientifiques, ou qu’il a un bac STI2D, STL ou STAV avec de bons résultats, il peut prétendre à une école d’ingénieurs post-bac.

Entrer à bac+1

C’est possible, sous certaines conditions : être issus d’une formation scientifique (après une première année de prépa ou de licence scientifique), passer un entretien et/ou des épreuves écrites et/ou orales. Le cursus démarre en 1^re ou en 2^ème année, en fonction des écoles. D’autres encore proposent des semestres passerelle, permettant d’effectuer la 1^re année en 6 mois.

Entrer après une prépa

Plus de 34% des étudiants ingénieurs viennent d’une prépa scientifique. Ces classes qui se déroulent en 2 ans, accueillent des bacheliers généraux ou STI2D, STL et STAV. Ces classes permettent de préparer les concours d’entrée des écoles, avant d’y passer 3 ans. Passer par une prépa permet de concourir à l’intégration des écoles les plus réputées et d’augmenter ses chances de réussir les concours.

Entrer à partir de bac+2

Intégrer une école d’ingénieurs passe alors forcément par les admissions parallèles. BTS, DUT, validation d’une L2 ou L3, voire d’une première année de master : les écoles disposent de places plus ou moins nombreuses (près de la moitié de leurs effectifs, pour certaines) réservées à ces « admissions différées ».

Entrer en bachelor

Certaines écoles proposent des cursus post-bac en 3 ans, appelés bachelors. Travaux pratiques et professionnalisation y sont particulièrement présents. Bacheliers généraux, technologiques et professionnels sont les bienvenus. Si Parcoursup suffit généralement pour les intégrer, certaines écoles peuvent organiser des concours, souvent communs. Industrie innovante, intelligence artificielle, efficacité énergétique… sont autant de spécialités proposées par ces formations. Trouver un emploi ou poursuivre en master sont les deux poursuites possibles après l’obtention du bachelor.

Les métiers de l’ingénierie sont ouverts aux femmes et aux hommes, et pourtant, les écarts sont importants. Ainsi, seulement 37% des lycéennes envisagent de s’orienter vers une école d’ingénieurs ou d’informatique, contre 66% des garçons (source : Ipsos). Même avec une moyenne générale supérieure ou équivalente à 14/20, elles sont moins nombreuses que leurs camarades masculins à penser avoir le niveau suffisant pour intégrer un tel cursus (53% versus 72%).

Et pourtant, leur réussite est démontrée. Illustration avec la jeune Charlène : « A la suite de mon bac S, j’ai choisi d’intégrer une formation post-bac au sein de l’école d’ingénieurs UniLasalle.  Je suis actuellement en 4^ème année de géologie, spécialisée en géotechnique. »