Le numérique et l’ingénierie : des métiers d’hommes ?
Durée 3 min
Quand vous entendez « ingénieur BTP » ou « chef de projet informatique », il y a peu de chances pour que vous vous représentiez une femme. Vous avez statistiquement raison, puisque les femmes ne comptent respectivement que pour 25 % et 21 % des effectifs dans ces métiers. Le point sur les raisons de ce manque de parité, et comment les Branches tentent de résoudre le problème.
De l’autocensure dès le lycée…
Si les femmes sont sous-représentées dans les métiers du numérique et de l’ingénierie, c’est d’abord parce que dès le lycée, elles ne se sentent pas légitimes dans les filières scientifiques. Les filles ne représentaient que 14 % des élèves en spécialité NSI (Numérique et Sciences Informatiques) et 13 % en SI (Sciences de l’ingénieur).
…qui se poursuit sur le marché du travail
Le manque de connaissances par les filles de ces métiers lié à leur faible représentation dans les filières scientifiques au lycée perpétue le stéréotype du « métier d’hommes », et les éloigne des études qui pourraient les mener à ces carrières, et de fait, des candidatures qui en découlent. 88 % des entreprises du numérique et 73 % des entreprises de l’ingénierie affirment donc recevoir peu de candidatures féminines.
Des actions en faveur de l’attractivité
Afin de rendre ces métiers plus attractifs pour les femmes, les entreprises prennent des mesures avec le soutien de la Branche. 65 % des entreprises du numérique de plus de 50 salariés disposent d’un accord d’entreprise relatif à l’égalité professionnelle, et 63 % dans l’ingénierie.
Les fédérations professionnelles comme CINOV mettent également en place des engagements et des Chartes de mixité, ou encore des actions de promotion des métiers visant à encourager les femme à s’y investir.