Etude
La filière biodiversité forme et recrute des ingénieurs !
Durée 5 min
La filière de la biodiversité dans l’ingénierie est un acteur stratégique pour répondre aux défis environnementaux. Elle se mobilise pour faire émerger des actions concrètes en faveur de la formation et des compétences et métiers d’aujourd’hui et demain.
La filière de la biodiversité dans l’ingénierie fait face à de profondes transformations. Elle doit s’adapter pour mieux se structurer et répondre aux attentes de nouveaux acteurs variés (entreprises, collectivités territoriales, établissements publics, associations, organismes de recherche…).
Aujourd’hui, ses entreprises interviennent sur trois marchés : l’accompagnement stratégique, les études et diagnostics, la maîtrise d’œuvre et les travaux de génie écologique. Elles réalisent plus de 300 M€ de chiffre d’affaires dans le cadre de prestations liées à la biodiversité et mobilisent 3 750 équivalents temps plein. Ce n’est qu’un début ! Demain, ces tendances vont continuer de s’accélérer.
Les tendances et évolutions de la filière
Une étude prospective réalisée par l’Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’événement (OPIIEC) en avril 2022 propose un panorama de la filière de la biodiversité dans l’ingénierie. Elle pose un diagnostic et fait émerger des pistes d’actions en faveur de la formation et de l’emploi.
Cette étude montre que de nouvelles demandes de prestations vont apparaître à horizon 2025 et concerneront surtout la mise en place d’indicateurs et l’étude des risques financiers liés à la biodiversité, en complément des études et diagnostics qui restent majoritaires. 1,25 Md€ vont être injectés dans un grand plan de relance. Cette croissance va engendrer le recrutement de plus de 550 équivalents temps plein pour répondre aux besoins de la filière.
La branche est d’ailleurs à la recherche de profils généralistes, capables de « développer une vision d’ensemble des sujets biodiversité ». Elle met en avant les compétences clés attendues à l’avenir : la monétisation du risque, les technologies de mesure, le suivi naturaliste, les indicateurs d’impact et la planification travaux. Avec 14 % d’embauches prévues d’ici 2025, la branche va structurer son offre de formation initiale et continue pour couvrir les besoins d’expertise et de vision d’ensemble.
La formation, le gros enjeu de la filière biodiversité
Les entreprises de la branche doivent faire monter en compétences leurs effectifs. L’OPIIEC a ainsi déterminé 8 grands enjeux et 6 pistes d’actions pour y répondre :
- Créer un référentiel de compétences et un indicateur biodiversité
- Développer des parcours « généralistes biodiversité »
- Elaborer des contenus de formation et certification numériques
- Mettre en place du mentorat biodiversité
- Étendre l’action de formation en situation de travail (AFEST) biodiversité
- Faciliter les mobilités études biodiversité-travaux
Toutes ces actions présentées dans l’étude visent à encourager la montée en compétences des effectifs de la branche pour répondre au mieux, d’ici 2027, aux enjeux de la biodiversité.