À la fin des années 1990, quand Solange Briet commence à s’intéresser aux "compétences individuelles" des salariés et aux "compétences collectives" des entreprises, elle manie alors des concepts dont les services de ressources humaines ne se sont pas encore saisis. "Je faisais alors partie d’un groupe d’experts du MEDEF qui travaillait sur la problématique des compétences, explique-t-elle. Nous avions eu la chance d’aller observer à l’étranger les approches et les pratiques dans ce domaine."

L’intérêt du sujet et l’expertise qu’elle a acquise la poussent, à l’approche du nouveau millénaire, à prendre un virage professionnel décisif : après quelque 20 années de postes à responsabilité, au sein du syndicat professionnel des cliniques privées puis de la fédération française des sociétés d’assurance, Solange Briet décide de se mettre à son compte, en créant, en 1998, son cabinet de conseil.

Convaincue que l’approche par les compétences constitue l’un des fils rouges de toute politique de gestion des ressources humaines, elle propose aux entreprises un accompagnement sur-mesure pour les aider à appréhender le recrutement, la formation ou encore la gestion de carrière par le prisme du développement des compétences. 

Sollicitée le plus souvent par des TPE et des PME, l’équipe du Cabinet Solange Briet Conseil apprécie la qualité des relations tissées année après année. Et la diversité des questionnements qui lui sont soumis : "Ce qui est toujours passionnant, note la responsable, très impliquée au sein de CINOV Conseil et management, c’est que les choses évoluent. Les réflexions des entreprises sont par exemple passées de la gestion des compétences à celle des talents. Elles sont de plus en plus en demande d’aide pour repérer des personnes qui ont un potentiel particulier, en plus de leurs compétences."

Alors qu’elle s’était rêvée "journaliste" dans sa jeunesse, Solange Briet, licenciée de droit, diplômée de Science Pô Paris et de l’EFAP, se retrouve aujourd’hui à la tête d’un cabinet spécialisé qui compte de 2 à 5 salariés, en fonction de la charge de travail. "Je n’ai jamais regretté ce choix, confie l’entrepreneuse. Il exige un investissement en temps et en énergie très important : il faut savoir y passer des week-ends et des soirées, si nécessaires, mais c’est un grand bonheur d’être autonome, d’assumer ses choix et de pouvoir faire monter en compétences de jeunes salariés."

De la théorie à la pratique, la cheffe d’entreprise, également formatrice, notamment pour l’université Paris Dauphine, recrute de jeunes diplômés aux profils variés. Avec pour ambition d’"en faire des chefs de projets experts, capables de mener seuls des missions complexes" ; et pour gratification personnelle de faire fructifier le capital de chacun.

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