« Je suis nul en maths, le numérique n’est pas pour moi », « je ne sais rien faire, j’ai des mauvaises notes partout »... Quand on discute orientation avec ses élèves, ces réflexions sont fréquentes. Quel dommage de les entendre se dévaloriser et baser leurs choix d’avenir sur des négations ! Surtout qu’elles reposent souvent sur des représentations erronées des métiers et des formations, et un manque de confiance en eux. Autant de leviers sur lesquels nous pouvons agir en tant qu’enseignant pour guider nos élèves vers des choix d’orientation positifs.

Améliorer leur connaissance d’eux-mêmes… et leur confiance en eux !

Lorsqu’on demande aux élèves de réfléchir à leur orientation, ils mettent souvent en avant leurs difficultés dans telle matière, quand ce n’est pas dans toutes. Si on les interroge sur leurs atouts, ils manquent souvent d’inspiration.

Parmi les messages à leur faire passer : ce n’est pas parce qu’ils rencontrent des difficultés au collège ou au lycée qu’ils seront en difficultés dans leurs études. Certains élèves « se révèlent » une fois qu’ils ont trouvé une voie qui leur convient. Car la motivation est un facteur essentiel de réussite, comme l’explique Pierre Vianin : « Véritable moteur de l’activité, la motivation assure, en plus du démarrage, la direction du ‘véhicule’ et la persévérance vers l’objectif qui permet de surmonter tous les obstacles. »

Il faut donc aider chaque élève à trouver ce qui le motive : un métier qui l’intéresse, un système de formation qui lui correspond, en l’amenant à se poser les bonnes questions sur lui-même et sur son projet : formation courte ou longue ? Formation générale, professionnelle ou technologique ? Voie scolaire ou apprentissage ? Travail seul ou en équipe ? Certains élèves ont en effet besoin de comprendre à quoi leur servira ce qu’ils apprennent ; c’est pourquoi ils donc du mal avec les cours généraux du collège et du lycée. Il faut les rassurer : il existe des cursus de formation où les matières générales laissent la place à des enseignements spécifiques à un métier ou un secteur. C’est le cas par exemple du cursus d’expertise comptable, dans lequel les trois quarts des enseignements portent sur des matières économiques, juridiques, sociales, ou liées à la gestion, au numérique. L’alternance, qui permet d’alterner phases de cours et mise en pratique en entreprise, sur le terrain, peut aussi être une bonne option

Autre objectif : faire prendre conscience aux jeunes de leurs atouts. À travers leurs activités extrascolaires, leurs engagements associatifs, leur tempérament, ils développent des savoir-faire et des savoir-être (les fameuses « softskills »), comme l’organisation, l’esprit d’équipe, le dialogue, l’empathie… Des qualités et des compétences peu valorisées à l’école mais qui peuvent intéresser le monde du travail et compter parfois autant lors des sélections à l’entrée en formation que les notes. Guider les élèves dans l’identification de leurs points forts et dans la mise en relation de leurs aptitudes avec des métiers ou des formations, est donc essentiel.  

Quelques idées de ressources et exemples de séquences sur ce thème :